Origine famille Nadeau en Nouvelle-France

Origine famille Nadeau en Nouvelle-France

Cinq pionniers sans lien de parenté, vinrent en Nouvelle-France

Nadeau


Les ancêtres des Nadeau d’Amérique


La famille NADAUD (Nadeau, Nado, Nadot, Nadreau, Nardereau, Nedeau) est originaire du Limousin, où elle fut en possession de hautes charges dans la magistrature locale.

Dès le XIIIe siècle, ses membres assuraient la charge de consul de la ville de Limoges. À l’époque, la commune représentait l’ancienne curie romaine et le consulat, institué à Milan vers 1093, à Gênes en 1000, passa les Alpes dès les premières années du XIIe siècle et se répandit notamment jusqu’en Limousin.

Les consuls, élus par les habitants, étaient pris indistinctement dans la noblesse et les anciennes familles municipales.

Il semble aujourd’hui certain que les premiers Nadaud aient été régulièrement élus le jour de Noël, d’où leur surnom «Natalis» que l’on retrouve dans les premiers registres consulaires de la ville (d’autres consuls, élus à Pâques, furent dénommés Pascal, Pasquaud). Le nom a ensuite évolué en Nadal puis Nadault, avant de définitivement devenir Nadaud. Certaines déformations donnent Nadeau (Charentes).

Source: François Nadaud, France

 

Cinq pionniers sans lien de parenté, vinrent en Nouvelle-France.

 

1.    Joseph-Ozanie Nadeau, fils de Macia Nadeau et de Jeanne Despins, naquit vers 1637 dans la localité de Genouillac, en Angoumois.  Il ne fut pas scolarisé parce qu’il ne savait pas signer.  Joseph-Ozanie Nadeau portait le surnom «Lavigne». 

Joseph-Ozanie vint en Nouvelle-France comme engagé de 36 mois. Il dut arriver à Québec à l’été de 1660 et se mettre à l’emploi d’un colon de la Côte de Beaupré, peut-être à Sainte-Anne du Petit-Cap.  En voici les raisons.  Le 11 avril 1662, nous le trouvons dans la liste des confirmands de Château-Richer.  Il est cité à côté de Sylvain Veau, domestique de Jean Gagnon depuis 1660.  L’ancêtre Nadeau vivait donc certainement ici en 1661.  Le 14 octobre de l’année 1662, il se présente au même endroit comme parrain du fils de Jean Boutin, dit Larose et de Suzanne Rocheteau, habitants vivant probablement sur le territoire de Sainte-Anne.  Le 3 février 1663, il recevait de Charles de Lauzon trois arpents de front de terre à prendre sur le territoire de la paroisse de Sainte-Famille, dans l’arrière-fief Charny-Lirette.  Ses voisins se nommaient Jean Moreau, dit la Grange et Robert Laberge.  Cette ferme se trouve aux numéros 224 et 226 des lots cadastraux actuels, c’est-à-dire du côté nord à l’ouest de l’église Sainte-Famille.

Vendredi 6 novembre 1665, Joseph-Ozanie Nadeau, dit Lavigne, était à Québec, maison du notaire Duquet pour y passer un contrat de mariage avec une fille du roi née à Saint-Eustache de Paris, Marguerite Abraham, baptisée le lundi 5 janvier 1637, fille de Godgaud Abraham et de Denise Fleury.  Le couple désire vivre en communauté de biens. Ozanie doue sa bien-aimée du douaire coutumier.  Le jour de la bénédiction nuptiale n’a pas été consigné dans les registres.  C’est l’abbé Thomas Morel qui officiait les célébrations à l’Île-d’Orléans, tout en étant le curé à Québec de 1661 à 1671.

La vie du colon Nadeau brille par sa simplicité et sa brièveté.  Le 22 juillet 1671, il se rend auprès du notaire Gilles Rageot pour faire authentiquer un don fait aux pauvres de l’Hôtel-Dieu de Québec représentés par Jacques de Latouche.  À la fin de l’été 1675, Nadeau décide de se départir de sa terre située du côté nord de l’île.  Vendredi 18 octobre, il se présente devant le notaire Pierre Duquet de Québec, en compagnie de l’acheteur Antoine Dionne.  La propriété Nadeau possède 15 ou 16 arpents de culture, un hangar, le tout situé entre les voisins Jean Martineau et Philippe Paquet.  Dionne promet alors de payer la somme de 800 livres en un ou deux versements, dont un à la Toussaint et l’autre à la Saint-Joseph.  En attendant de dégainer son pauvre gousset, l’acquéreur paiera les intérêts annuels au taux du roi.  Mgr de Laval, le 2 juin 1667, avait offert à l’ancêtre la possibilité de s’établir plutôt du côté sud de l’île, sur le territoire de Saint-Laurent.  Ozanie avait commencé à exploiter ce domaine de quatre arpents de front, dont les titres nous seront connus que le 5 avril 1678.  Cependant, le 23 juillet 1671, l’arpenteur Jean Guyon en avait fixé les bornes.  Les Nadeau emménagèrent à Saint-Laurent avec leur famille, leurs animaux et leurs biens meubles.  À Saint-Paul de l’Île, mercredi le 10 février 1677, Joseph-Ozanie Nadeau s’enfuit du monde des vivants.  Son mari étant décédé, Marguerite fait procédé à l’inventaire de tous les biens.  Ils ont eu cinq enfants, dont deux garçons, et une fille qui ont donnés une nombreuse descendance.

Elle contracte de nouveau mariage devant le notaire Pierre Duquet le 26 janvier 1678, avec Guillaume Chartier, et se marie en deuxième noces le 31 du même mois.  En 1694, elle demande séparation de corps et de biens.  Ils font le partage et elle s’en va vivre à Beaumont chez un de ses fils où elle y décède.

 

2.    Jean-Baptiste Nadeau, fils du meunier Jean Nadeau et de Marie Raffel, du Gué-de-Velluire, au Poitou, passe un contrat de mariage devant le notaire Chambalon le 24 octobre 1696, avec Marie-Anne Dumont, née le 4 février 1673 à Sainte-Famille de l’Île-d’Orléans, fille de Julien Dumont et de Catherine Tapsan.  Ils se marient le 30 octobre 1696 à Saint-Jean de l’Île-d’Orléans.  Après son mariage, il part s’établir à Berthier.  De leur union naissent onze enfants.  C’est à Berthier qu’il vit et termine ses jours.  Il y décède le 24 et est inhumé le 25 décembre 1745.

 

3.    Olivier-François Nadaud, né le 2 octobre 1701, fils de François Nadaud et de Marie Dugua de Saint-André de Sablonceaux, Saintonge, Charente-Maritime, France, passe le 31 mars 1742, un contrat de mariage devant Jean Petit, capitaine de milice de Yamaska, et Marguerite Forcier, née le 14 mai 1727 à Saint-François-du-Lac, fille de Jacques Forcier et de Marie-Jeanne Arel.  Le mariage fut célébré à Saint-Michel de Yamaska.  De cette union naquit huit enfants, trois garçons et cinq filles.

 

4.    Joseph Nadeau, dit Belhair, fils de Bernard Nadeau  et Jeanne Sautrault / Scofen, originaire de Saint-Paul de Gironde, France, prend pour épouse le 1er novembre 1749 à Saint-Louis de l’Île-aux-Coudres, Félicité Debien, fille d’Étienne Debien et de Dorothée Tremblay.  J’ai à ce jour traces de quatre enfants, mais sans aucune descendance.

 

5.    Antoine Nadeau, fils de Pierre Nadeau et de Marie Pacot du diocèse d’Angoumois, en France, épouse le 3 février 1766, à Terrebonne, Marguerite Ritier / Riquet, fille de François Ritier / Riquet et d’Anne Renaud.


 

Ajoutons pour compléter le tout que les descendants du breton Nicolas Nardereau et de Marie-Anne Delpé semblent avoir adopté le patronyme Nadeau.

 

Source : Les Nadeau d’Amérique inc.

Le Centre de généalogie francophone d’Amérique

URL : httl://www.genealogie.org